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Yallah-au-Caraibes.over-blog.com

Luperon, République Dominicaine

18 Février 2001 , Rédigé par Jacques Famery

Nous resterons à Luperon pendant 2 semaines par choix et non par nécessité comme c'était le cas dans la plupart des îles des Bahamas. L’endroit est très sécuritaire, la baie est totalement entourée de hautes montagnes, les vents peuvent souffler de n’importe quelle direction, le bateau ne bouge pas. Le fond est de vase et la baie est entourée de ¨mangrove¨…ce qui nous amène au seul défaut de l’endroit, l’eau est absolument dégueulasse!
Le mouillage sécuritaire de Luperon
Avec une soixantaine de bateaux, qui se ¨soulagent¨ dans la baie, en plus du village qui en fait autant ainsi que la couleur naturelle de l’eau inhérente à une ¨mangrove¨ ça donne un cocktail assez spécial. Mais l’arrêt en vaut la peine pour toutes sortes de raison, la principale étant la gentillesse extraordinaire des Dominicains. Évidemment le côté pratique est très important, à Luperon on trouve de tout et aux prix les plus bas que nous ayons vu depuis notre départ. Nous pouvons aussi louer une moto (200 pesos) une voiture (40$) prendre le publicos pour des "peanuts" et de Luperon atteindre n’importe quel point de l’île. Nous en profiterons d’ailleurs pour aller voir Puerto Plata et Soshua que nous avions visité en 1990. À Puerto Plata, nous nous ravitaillerons en bière, vin et viande, parce que les étals de viande en plein soleil de Luperon ne nous inspiraient pas trop confiance…
Un hôtel de Soshua
Après notre visite de Puerto Plata et de Soshua, force nous est de constater que la République se tire assez bien d’affaire (en fait, beaucoup mieux que Cuba). Les villes sont mieux entretenues, les maisons sont plus colorées et décorées et surtout, surtout il n’y a plus d’enfants qui quêtent dans les rues…ils sont à l’école! En 1990, c’était l’enfer, les enfants n’allaient, pour la plupart, pas à l’école et offraient leurs services sur la plage ou quêtaient dans les rues, d’ailleurs à Luperon l’école était en plein agrandissement, les enfants allant à l’école sur deux quarts, de jour et le soir. La République étant le paradis du système D et de la libre entreprise à tous crins, nous avons pu, enfin, faire nos téléphones et l’internet à des prix défiant toute concurrence. France à aussi profiter de l’occasion pour renouveler certaines prescriptions (à bas prix) qui nous avaient été refusées au Canada et aux USA. La marina de Luperon fait un petit marché aux puces ou nous avons vendu nos cartes et guides du Lac Champlain et de l’Intracoastal
Nous serions restés plus longtemps en République mais une fenêtre météo d’une durée exceptionnelle nous permettaient de longer la côte (aucun arrêt possible) et même de ¨sauter¨ la baie de Samana, (avec ses problèmes d’arnaques et de vols) et directement traverser le passage de Mona (de très mauvaise réputation…) Et aller directement à Boqueron, Puerto Rico.
N.B. : En 2001 l'entrée en République coûtait 10$ par personne, 15$ pour le bateau et 5$ pour on ne sait pas quoi encore, ils cherchent à quel ministère ce 5$ pourrait bien aller!  Dépendant des endroits l’internet coûtait 30, 40, 50 pesos l’heure…amenez vous une montre chrono, sinon ils ont les minutes très courtes! Le diesel se vendait 1,80US$ le gallon, ayez un filtre BAJA sinon c’est la panne garantie. Les réservoirs du Esso sont vieux et encore en acier…ils sont rouillés, prennent l’eau et le fuel est ensuite transvidé dans des 50 gallons encore plus sale et rouillé pour être ensuite livré à votre bateau. Plusieurs sont tombés en panne en quittant Luperon…dont nous!
Coût de la vie : Si on compare en dollar US et qu’on prenne Montréal comme point de repère, et qu’on prenne les denrées les plus élémentaires comme le poulet, porc, pain, fromage, légumes et fruits, bières, vin de table, et diesel. Voici nos constatations (pas scientifique) : Montréal : 100, USA : 150*, Bahamas : 165, Turks : 155, République : 90, Puerto Rico : 145*   
Note* Le dollar Canadien ne valait que 0,65$ sinon les prix aux USA auraient été plus bas!
18 au 28 Février 2001
 
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Sand Cay/Luperon, République Dominicaine

17 Février 2001 , Rédigé par Jacques Famery

Nous quittons Sand Cay à 15h., sous voiles.  Nous avons 88 miles à faire pour atteindre notre destination Luperon.  La météo est parfaite, nous avons un vent de 15kn par le travers et nous filons sur une mer avec des vagues paresseuses longues de 6 à 8 pieds.  Le bonheur!  Nous assistons à un extraordinaire couché de soleil suivit d'un non moins extraordinaire levé de soleil... Les Bahamas voulaient t'elles se faire pardonner sa mauvaise météo ponctué de "Cold Fronts"?  Mais avant le levé de soleil, on avait déjà aperçu le "flash" du phare de Puerto Plata et après les montagnes de la République.  Tout un changement comparé à la nature du terrain des Bahamas.
Quelques heures plus tard, nous approchons de la baie de Luperon (anciennement Puerto Blanco)  A mesure que le ciel s'éclaircit, le paysage est tel que Christophe Colomb la probablement vu et ressemble étrangement à une scène du film du même nom...il aurait fallu pour marquer le coup que je mette la musique de Vangelis à tue tête.  Mais on est bien trop excité pour aller fouiller dans les CDs. on entre dans l'immense baie (mal balisée) et un superbe 2 mâts Français, "La Louisette" nous attend pour donner encore plus d'ambiance, comme si c'était encore nécessaire!
La Louisette dans le mouillage de Pinzon, à l'entrée de Luperon
Le mouillage de Luperon, le village est au fond
 Encore plus loin, nous entrons dans une deuxième baie bien cachée et enfin dernière une pointe de terre, une soixantaine de voiliers sont ancrés.  C'est absolument extraordinaire!  Luperon est véritablement un trou à ouragan.  Certains voiliers y sont depuis plus de 2 ans, plusieurs viennent y passer la saison des ouragans...ils sont certainement pas assurés par des courtiers de Montréal!  S'cusez!
Notre arrivée à Luperon signifie la fin d'un style de navigation.  A partir de maintenant, nous aurons de l'eau sous la quille en masse et pour simplifier la vie de l'eau à boire!  Les îles et les mouillages seront aussi beaucoup moins tributaire de la météo et en boni...plus de "Cold Front"!
Nous aurons aussi, à partir de maintenant accès à beaucoup plus de service.  Déjà que Luperon, un pauvre village de pêcheur  dans un des pays qui était il n'y a pas si longtemps l'un des plus pauvres du monde est a des années lumières de la plupart des îles des Bahamas.

17 février 2001

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Sappodilla/French/Long/Sand Cay, Turks & Caïcos

12 Février 2001 , Rédigé par Jacques Famery

Notre premier arrêt en route pour la République Dominicaine est French Cay, un petit îlot désert, qui est un sanctuaire d’oiseaux. Nous y resterons 2 nuits toujours à cause des vents. 
French Cay...quoi dire!
 Nous quitterons French Cay en direction de Long Cay en coupant à travers le banc, tout en espérant que les vagues se seront calmées. L’eau est d’un vert jade à couper le souffle, heureusement ceci nous permet de voir longtemps d’avance les têtes de corail qui parsèment le chenal. Une fois, nous l’avons échappé belle, un nuage avait momentanément caché le soleil et le chenal devant nous était sombre sur toute sa largeur…15 mètres avant d’atteindre cette tache sombre, le soleil sort et horreur! La tache est fixe, nous sommes sur le point d’entrer de plein fouet sur un immense banc de corail qui coupe le chenal! De toute la route, c’est le seul endroit ou le chenal est totalement coupé par du corail et il fallait qu’un nuage nous en cache la vue. Heureusement, qu’un voilier n’est pas rapide, nous faisions 5,5kn et nous avons eu le temps de virer en catastrophe pour éviter la collision.
Le reste de la traversée se fait sans problème, à part du fait que, le vent se lève et que nous avons la vague de face. Le voilier peine et son avant est souvent sous l’eau. Pour la première fois, nous aurons la chambre avant mouiller, même les coffres ont de l’eau à l’intérieur, belle ¨job¨ de séchage en perspective.
Long Cay est un très grand mouillage ou nous passons une nuit confortable. Le 16 février nous nous dirigeons vers Sand Cay. Petite demi-journée peinarde à moteur, parce que le vent souffle toujours au E SE mais heureusement avec moins de vélocité. Nous arrivons à Sand Cay, et l’île est tout simplement paradisiaque. La plage est dorée, de sable très fin et longe pratiquement toute l’île. Pour une rare fois, nous décidons de rester sur place par choix et non à cause du vent! Au mouillage, nous serons 6 voiliers; 1 Suisse, 1 Français, 2 Québécois et 2 Américains qui représentent en même temps les 2 extrêmes de type de navigateur, un est un monstre de catamaran de 52 pieds et l’autre est un Pearson de 24 pieds équipés d’un moteur hors-bord. Alors ceux qui ne réalisent pas leur rêve à cause de la petitesse de leur bateau, vous n’avez certainement pas pire!
13 au 17 Février 2001

 
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Mayaguana/Sappodilla Bay, Turks & Caïcos

5 Février 2001 , Rédigé par Jacques Famery

Le 5 février, la météo annonce une petite accalmie mais surtout un vent d’Est ce qui devrait nous permettre de rallier les Turks & Caïcos sans trop souffrir.  On se déplace encore une fois vers l’entrée de la baie dans l’après midi et à minuit nous regagnons le large ou nous filons toute voile dehors avec 15/20kn de vent et au levé du soleil nous voyons la barrière de corail et l’entrée du passage vers la baie de Sappodillo. Malgré le vent, maintenant à 25kn, nous sommes obligés de ralentir parce que l’éclairage à cette heure-ci ne se prête pas à une entrée immédiate. Une fois le soleil à son zénith, le chenal est très facile à voir, d’un côté le bleu marin indiquant 2000 mètres d’eau et de l’autre, le vert jade indiquant le fond à 4 mètres…parsemés de têtes de corail. Il nous faut donc ralentir avant de ¨monter¨ sur le banc. Très impressionnant! En approchant du banc, l’eau semble en ébullition et il faut s’aider du moteur pour entrer dans la passe, après nous n’avons qu’a nous diriger vers l’ancrage en surveillant les taches noires. Nous nous ancrons enfin à midi dans une jolie baie avec une belle plage de sable fin. Ouf!
La plage et le dock de Sappodilla Bay, Turks & Caicos
 Nous faisons les douanes (très facile et gentil, 5US$ au lieu des 135US$ que les Bahamas nous ont arnaqués) dans l’après-midi et le lendemain nous allons en ¨ville¨ faire des courses dans un… IGA!  Les prix sont moins élevés qu’aux Bahamas, plutôt égal à Miami et ce malgré la plus grande distance. Il faut dire que le gouvernement n’impose pas systématiquement une taxe de 30% sur les importations comme aux Bahamas. En fait, ici il n’y a pratiquement pas de taxes. Pas d’impôt sur le revenu, pas de taxes d’affaires, pas de taxes sur les propriétés en fait c’est à se demander comment ils font pour arriver, mais surtout on voit que ça bouge, les nouvelles maisons luxueuses, les commerces, les petits hôtels…sans casinos. Les Turks ont fait le pari du tourisme écolo, haut de gamme, et c’est une réussite. On peut se demander que seraient ils arrivés si le projet de la 11e province canadienne s’était concrétisé…
Le mouillage de Sappodilla Bay, Turks & Caicos
 Notre ancrage est confortable, mais nous sommes assez loin de la ville et des services. Nous sommes obligés de remplir le diesel et l’eau avec nos bidons et prendre le taxi, la job!  Heureusement que les locaux sont très gentils et ont n'a qu'a lever le pouce et aussitôt quelqu'un nous embarque.
Aussitôt que la météo nous donnera un vent d’Est raisonnable, nous nous dirigerons vers la République. En attendant que le vent se calme ont fait du social et nous avons la surprise de voir arriver "Errante" nos nouveaux amis Tex-Mex que nous avions rencontré à Georgetown.  Le vent souffle sans arrêt du S SE, 20/25kn donc ce n’est que le matin du 12 qu’un véritable ¨stampede¨ se produit, 3 voiliers américains quittent vers les Bahamas et nous, en compagnie de 3 autres voiliers (¨Sol¨ et 2 français) nous nous dirigeons vers évidemment…¨French Cay¨! Ce n’est que le fruit du hasard parce qu’on ne s’était pas concerté. France barre tout le trajet et en prend vraiment un réel plaisir, même quand le vent se met à grimper à 26/28kn. Un des voiliers français est en provenance de Montréal via Toronto via le Mississipi. Il était à Montréal pour faire des conférences sur son précédent exploit…28,000 kilomètres en vélo avec son chien. Nous l’avons rencontré à son retour de Cuba, à voile, moteur en panne, complètement affamé parce qu’il n’avait pas pu se ravitailler, sa carte de crédit n’étant pas valide à Cubano money, no candy!  En plus il faut savoir que les autorités Cubaines ne l'autorisait pas à sortir de son voilier ou de quitter le pays, il fallait une autorisation de La Havane.  Spécial!
N.B. : A Provo, toutes les banques sont membres du réseau Cirrus…pas Interac, donc impossible de se servir des guichets automatiques. La seule façon de retirer de l’argent c’est en faisant une avance de fonds sur présentation d’une carte de crédit, donc des frais supplémentaires.  Le prix de l’eau potable varie de 10¢ à 1 US$ le gallon.

5 au 12 février 2001

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